La confiance en soi est une clé essentielle à l’épanouissement professionnel. Elle permet une vie professionnelle vécue en toute autonomie, tracée grâce à des décisions fondées sur des valeurs ou des besoins et non sur des choix dictés par le doute. Elle procure l’assurance nécessaire à l’expression de ses opinions ou idées et à la préservation de ses propres intérêts ; elle permet l’audace des nouveaux défis et des choix.
Cet ingrédient est donc indissociable d’une vie professionnelle vécue en adéquation avec ses aspirations et avec une certaine sérénité.
Confiance en soi, estime de soi. Qu’est-ce que c’est ?
La confiance en soi se définit comme la conviction d’avoir les capacités nécessaires à la réalisation de quelque chose, dans une situation spécifique. Cela signifie que l’on peut se sentir confiant dans un contexte donné et pas dans un autre. A titre d’exemple, si vous exercez un métier depuis plusieurs années et avez développé une maîtrise des gestes requis, vous vous sentirez confiant dans l’exercice de vos fonctions. Cependant, vous éprouverez peut-être de la difficulté à envisager d’autres options, même si vous êtes insatisfait de votre situation actuelle.
De plus, il est intéressant de noter que la confiance en soi peut varier au cours d’une existence. Cela arrive notamment lorsque l’on traverse une période de transition, après des épisodes de vie qui nous remettent en question, que l’on fait face à un changement (souhaité ou pas). Même des moments joyeux et positifs tels qu’une promotion ou la venue d’un enfant peuvent générer ces moments de questionnements.
Essentiel également à retenir, la confiance en soi se nourrit de l’action. Comme un muscle, elle bénéficie d’un entrainement régulier.
La confiance en soi est fréquemment associée ou comparée à l’estime de soi. L’estime de soi est en quelque sorte la valeur que vous vous attribuez. L’image que vous avez de la personne que vous êtes, de ce que vous faites, de votre place et votre importance dans votre univers. C’est en fait en la somme des jugements que vous portez sur vous, et de ceux que les autres portent sur votre personne, selon vous.
Cette estime de soi se cultive et, soignée, elle grandit. Et se répare le cas échéant. Une fois construite, elle est généralement stable, même si elle peut être sensible à des circonstances de vie également. Si la confiance en soi est résolument tournée vers l’action, l’estime de soi sera tournée vers l’être.
Il est important de se rappeler aussi, que la confiance en soi, ce n’est pas l’absence de doute. C’est la manière dont nous répondrons à ce doute lorsqu’il frappe à la porte qui sera différente. En effet, avec une bonne confiance en soi, on se remémorera les accomplissements passés et les compétences démontrées sur lesquelles s’appuyer. On sera aussi plus à même de relativiser les conséquences d’un échec éventuel et de considérer plus d’alternatives. Et le regard des autres, imaginé ou réel, pèsera moins lourd.
Que peut amener plus de confiance en soi dans la vie professionnelle?
- Faire des choix librement et ne pas renoncer par peur de ne pas y arriver, avant même d’essayer
- Ne plus sortir d’une séance ou d’un rendez-vous en regrettant ce qu’on n’a pas osé dire
- Un excellent antidote à la procrastination
- Apprivoiser les moments qui sont sources de malaise voire d’anxiété
- Donner plus de place à sa créativité et à ses propositions en osant les partager
- Se donner la permission de mettre des limites et ainsi respecter ses besoins
- Savoir s’exprimer de manière assertive dans le respect de chacun
- Une résilience renforcée
- Construire & entretenir des relations constructives au sein d’une organisation
C’est ce que j’appelle oser dire, faire et être.
Comment développer cette confiance en soi ?
Il s’agit d’allier un travail d’introspection et le passage à l’acte. Un travail d’introspection utile abordera notamment les éléments suivants :
- La connaissance de soi afin de clarifier ce qui vous donne de l’énergie, au lieu de vous en prendre, et ce qui est essentiel à votre équilibre. Être conscient de ses motivations profondes est un moteur essentiel pour trouver le courage d’agir.
- Un autre axe intéressant est de prendre conscience de vos modes de fonctionnement, ainsi que de vos convictions sur vous et le monde qui vous entoure. Cette réflexion vous donne accès à une meilleure compréhension de vos réactions, de vos freins, et du champ d’action qui est le vôtre. Cette prise de conscience vous ouvre une porte sur de nouvelles perspectives et donc un plus large éventail de choix d’actions, de comportements et également de réflexions.
- Renforcer l’estime de soi est également de nature à développer la confiance en soi. En effet, lorsqu’on a une image de soi positive, que l’on est convaincu de sa valeur, on est naturellement plus enclin à essayer de nouvelles choses, la possibilité d’un échec est moins inquiétante. On arrive également mieux à prendre du recul sur les évènements. On est simplement plus serein grâce à l’acceptation de soi, imparfait, mais bien dans ses baskets. Cette bienveillance à son propre égard rend confiant.
- Ensuite, ces réflexions amènent naturellement à observer les relations entretenues avec l’entourage. Tout en continuant à développer son autonomie par rapport au regard des autres, on gagne en aisance à se présenter à eux avec authenticité. Il s’agit également de développer la capacité à s’exprimer de manière assertive et respectueuse afin de construire des relations mutuellement bénéfiques.
La stratégie des petits pas
Chaque étape peut revêtir une signification différente pour chacun de nous et il est important de respecter cela. Cependant, comme la confiance en soi se nourrit de l’action, le passage à l’acte sera primordial même s’il est source d’inconfort. Faire des petits pas sera donc la stratégie de choix.
De la même manière qu’on entraine un muscle, avec un effort répété mais progressif, on se confrontera, petit à petit, à des situations qui nous permettent d’exercer cette confiance en soi. Il ne s’agit donc pas d’adopter des comportements nouveaux de manière abrupte ; cela serait probablement contre-productif puisque devant trop d’inconfort et de tension, on est ainsi fait que l’on tend à retourner à la situation initiale. Sans oublier l’impact que cela aurait sur l’entourage qui va également devoir s’adapter à ce changement. Car oui, un changement aura un impact sur l’ensemble du système dans lequel on évolue.
Que vous choisissiez de faire cette route en solitaire ou avec un accompagnement, je vous invite à garder à l’esprit que, passé des étapes parfois rocailleuses, une meilleure confiance en soi, c’est une voie royale vers une plus grande sérénité et une vraie autonomie dans votre vie professionnelle.
Et avant de vous quitter, je vous rappelle 3 questions qui peuvent vous aider à trouver le courage d’agir :
1) Que feriez-vous si vous n’aviez pas peur ?
Pour vous donner envie et comprendre ce qui vous retient.
2) Que pourrait-il arriver de pire si vous agissez ?
Les risques ne sont peut-être pas si grands et il est possible de les gérer.
3) Et que peut-il arriver de mieux si vous n’agissez pas ?
Le statu quo vous paraîtra peut-être moins attractif.
